Construit au XVIIème siècle pour François de Bonne de Créquy, duc de Lesdiguières, pair et maréchal de France et gouverneur du Dauphiné, il est le premier grand château d'apparat construit en Charolais-Brionnais, reflétant l'importance de son propriétaire. Acheté et restauré par Etienne, comte puis marquis de Drée au XVIIIème siècle, passé aux mains de la famille des Tournon – Simiane au XIXème siècle, puis demeure des princes belges de Croÿe-Solré jusqu'en 1993, il appartient aujourd'hui à M. Ghislain Prouvost, qui l'a entièrement remeublé à la mode du XVIIIème siècle. Les jardins à la française recréés à la fin des années 1990 s’étendent sur une superficie de 10 hectares. Ils se composent de terrasses avec parterre de broderies (25 000 buis), topiaires d'ifs, roseraie de 1 300 pieds et arbres remarquables tels que des séquoias. Les dépendances (glacière, chenil, écuries, lampisterie, salle des poêles et salle des bains du XIXème siècle) se visitent aussi. Depuis le début des années 2000, le jardin de Drée est classé Jardin Remarquable par la DRAC de Bourgogne.
Le décor sculpté témoigne d'une étonnante unité d'inspiration et de style. D'étranges petits personnages, aux corps grêles, surmontés de grosses têtes, grouillent sur les chapiteaux du chœur. On retrouve ce type de figures dans l'abside et sur les modillons extérieurs qui soutiennent la corniche. Ces sculptures grimaçantes semblent évoquer le monde païen avant sa conversion.
Parc de 10 ha, réhabilité depuis peu dans l'esprit du 18ème siècle avec terrasses, statuaire, bassins, parterres de broderies et une vaste roseraie de plus de 40 variétés.
L'église paroissiale Saint-Paul de Saint-Marcelin-de-Cray est un bâtiment de l'époque romane édifié vers le milieu du XIIe siècle. Le décor de bandes lombardes du clocher est alors déjà un peu archaïque. La nef de trois travées, voûtée en berceau brisé, précède une travée de chœur plus basse, sur laquelle le clocher a été établi, et une abside voûtée en cul-de-four. On a découvert des peintures murales gothiques lors de travaux en 1982 dans l'abside. Elles ont depuis lors été restaurées. Le décor de faux appareil et de fleurettes, ainsi que le motif en damier, outre les personnages figurés (les apôtres), font penser à une réalisation de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Cette église romane offre une très belle unité architecturale. Elle mérite vraiment de s'écarter des axes principaux pour une visite particulière.