Un des grands chemins pédestres de pèlerinage et de Grande Randonnée, à destination de Compostelle en Espagne, débute à Cluny pour gagner le Puy-en-Velay (Haute-Loire). Les 22 km entre Cluny et Tramayes, au sud de la Saône-et-Loire, empruntent le GR®76 ; l'itinéraire se poursuit ensuite dans le Rhône sur le GR®3. Le balisage européen sur l'ensemble du parcours est symbolisé par une coquille jaune sur fond bleu. Le guide des Editions Chamina (référence 207) est en vente dans les librairies, certains offices de tourisme de Saône-et-Loire et sur le site www.chamina.com.
Nouveauté : un sentier de liaison balisé de 13 km au départ de la gare TGV Mâcon-Loché rejoint Cenves (Rhône) pour ensuite s'embrancher sur le chemin classique Cluny-Le Puy-en-Velay-Compostelle.
« Un navire pétrifié surplombant une mer de vignes » (Alphonse de Lamartine). Décelez tous les secrets de la mythique Roche de Solutré, grâce aux bornes informatives qui jalonnent le sentier aménagé. A mi-parcours, vous découvrirez les pelouses sèches entretenues par les chevaux de race Konik Polski et quelques ânes. Au sommet, profitez d’une vue à 360° sur le paysage du Val-de-Saône et des monts du Mâconnais. En toile de fond, un magnifique panorama sur les Alpes s’offre à vous. Lors des beaux jours, vous pourrez apercevoir le Mont Blanc.
Depuis Berzé-la-Ville, le sentier prend son envol, à la conquête panoramique du Val Lamartinien. Sur des chemins où la roche affleure, l’horizon dessine avec douceur des pleins et des déliés. Des sommets, les bois coulent dans une mosaïque de prairies parsemée d’habitations. De vastes prés habillent les vallons fertiles, le buis règne en hauteur sur les pierriers. Le petit patrimoine révèle un lavoir, un calvaire ou encore un curieux puits à deux étages. A mi-parcours, la forteresse de Berzé-le-Châtel prend possession d’une vue imprenable. Le retour sur Berzé-la-Ville réserve la découverte des exceptionnelles peintures romanes de la chapelle des Moines et de rares fours à gypse du 19e siècle. Témoins des débuts de l’industrialisation, ces derniers assuraient la transformation en plâtre du gypse extrait sur place.
Suivre le balisage jaune.
Château, traduction du "Castellum" romain, conserve de son castel médiéval une tour, où est-elle ? Depuis 1848, elle occupe tout simplement la fonction… de clocher de l’église. Frontalier entre Charolais et Clunisois, pays viticole à l’origine comme le laissent deviner des coteaux arides, Château est devenu progressivement pays d’élevage depuis le milieu du 20e siècle. Certains sentiers et chemins creux se faufilent parmi l’herbe goûteuse. Le chemin des belvédères fait monter l’altimètre jusqu’à 515 m. Il emprunte pour partie le GR 76c et va frôler les collines boisées du Mont Grémoi. Prenant son envol sur la crête, il régale de panoramas d’où l’on découvre avec émerveillement la vallée du Clunisois.
L’agréable grimpette qui mène jusqu’à la crête offre une position dominante sur un tapis de champs et de vignes piqué de hameaux épars, le plateau d’Hurigny. Dans ce paysage exquis qui respire l’harmonie, un beau clocher roman couve avec bienveillance un des villages typiques du Mâconnais dont le patrimoine bâti fait l’objet d’un autre circuit. Le sentier court le long des lignes de crêtes, coiffées de bois ou habillées de landes, encadrant le plateau. Sur les monts, les orchidées sauvages égayent au printemps la végétation rase et précieuse des pelouses calcaires. Depuis les hauteurs du Gros Mont, la vue embrasse les roches du Mâconnais (Solutré, Vergisson…) et l’immense panorama de la vallée de la Saône, de la ville de Mâcon et des premiers contreforts du Jura.
Cette petite balade furète au cœur du village d’Hurigny, typique du Mâconnais, doté de maisons vigneronnes à galerie au charme intemporel. Serrées autour de places, elles font bon voisinage avec l’habitat plus récent, enfoui sous les fleurs et la végétation. Lavoir, puits patinés, porches des cours fermées, croix émoussées des chemins illustrent un patrimoine rural attachant hérité du 19e siècle. Le château, élégante bâtisse ornée d’un parc aux arbres remarquables, s’accompagne d’un tinailler (où se fabrique le vin), de communs et d’une curieuse chapelle rectangulaire datant de la Renaissance. Construit à la fin du 17e siècle par un oncle de Lamartine, le château accueillit fréquemment le poète à l’allure élancée dont l’église couronnée d’un clocher octogonal, sur la place du bourg, garde aussi la mémoire.
Avec en toile de fond les bois suspendus sur les collines et des nappes de verdure jetées sur les pentes et dans les vallons, la balade relie cinq lavoirs idéalement distribués sur le parcours. Et quels lavoirs ! Chacun de ces petits édifices du début du 19e siècle, qui évoque un mode de vie encore si proche, regroupe lavoir, fontaine et abreuvoirs, parfois à auges multiples. De l’un à l’autre, le sentier s’ouvre sur les panoramas clunisois et les haussements broussailleux de ses collines. Auprès de ce petit patrimoine rural, dans l’église de Lournand, à la chapelle de Collonges ou encore au pied de la tour de Chevagny, les haltes se font nostalgiques, contemplatives, méditatives, mais toujours récréatives.
Tapissant les prairies et les sous-bois, frissonnant le long des ruisseaux ou frémissant au bord des étangs, les fleurs sauvages accompagnent en toute saison la balade : c’est le perce-neige, c’est le genêt, c’est l’épilobe et l’iris des marais, et c’est la fière et lutine digitale, qui règne durant l’été. De Montmelard, le sentier infiltre le bocage sur un relief rieur et tout bosselé. Faune, flore, étangs, fermes cossues, moulin à eau, châteaux féodaux… tantôt nature, tantôt architecture, le patrimoine se révèle dans toute sa diversité. L’ascension vers le Mont Saint-Cyr, le plus haut sommet de la Bourgogne du Sud (771 m) et point d’orgue du circuit, s’effectue sous la majestueuse protection des pins douglas. Du sommet, le regard explore l’horizon des monts du Forez, de l'Autunois, du Morvan, du Beaujolais et du Mâconnais.
1) De la place de l'Eglise, emprunter le sentier entre la mairie et la maison au fond du parking ; il croise, en descendant, la route de Vigousset. A environ 300 m, prendre à gauche entre deux prairies. Au carrefour suivant, virer à gauche sur la route sur 50 m puis à droite. A l'ancien moulin de Vigousset, prendre à droite et encore à droite à la croix. Parvenir au château de Vigousset.
Variante courte : monter derrière le château et prendre le premier chemin à droite qui rejoint l'itinéraire principal aux Jannauds (5).
2) Suivre à gauche la direction de Villars sur 150 m. Bifurquer à droite vers les maisons de la Boisette, puis à nouveau à droite derrière la ferme. Au Tronchat, continuer tout droit par la route qui passe devant le monument de Combrenot. S'engager dans le bois de Villars par le chemin forestier à gauche de la route ; il mène au château de Villars. Reprendre le goudron, couper la D 168 et traverser le hameau.
3) Après la dernière ferme, prendre à droite un chemin bétonné sur 100 m puis en grès. Il débouche sur la petite route de Marolle. Par la droite, gagner la D 168 et la suivre à droite jusqu'à la chaussée de l'étang de Millade. Emprunter cette voie jusqu'à un virage.
4) Monter par le sentier en face ; il mène au hameau des Jannauds.
5) Au carrefour, poursuivre en face (sentier GR 7) et déboucher sur la D 41. La suivre sur environ 200 m.
6) S'engager dans le sentier herbeux à gauche, à côté de la maison. Commence la montée vers le mont Saint-Cyr : poursuivre tout droit à travers la forêt. Après l'ascension ombragée, gagner une aire de repos (tables et pompe à eau).
7) Prendre à droite l'allée goudronnée menant au mont Saint-Cyr (tables d'orientation) ; redescendre par la même route jusqu'à une bifurcation à mi-chemin de l'aire de repos.
8) Tourner à droite sur le sentier qui serpente jusqu'à une petite route goudronnée menant, à droite, à Longuebise puis à Montmelard. Traverser le village pour retrouver le départ.
A une encablure de Cluny, cité médiévale et capitale de la chrétienté occidentale au Moyen Age, la balade part à l’assaut des crêtes marquant la frontière Est du territoire du "ban sacré". Etendue sur un périmètre de 5 lieues autour de la toute puissante abbaye, cette zone de non agression exigeait pour y pénétrer d’abandonner armes et intentions belliqueuses. Des croix, telles que la Croix Montmain, en matérialisaient les limites. Empruntant pour partie l’ancienne voie romaine, les sentiers qui grimpent à flanc de collines et musardent sur les hauteurs profitent d’un paysage vallonné et d’une abondante couverture forestière. La maison forestière de Bourcier veille sur ce royaume sylvestre dont les dénivelés sollicitent le mollet. A quelque 500 m d’altitude, les points de vue des Quatre Vents et de la Fontaine des Croix dévoilent la vallée de la Grosne, les Monts du Brionnais et les Monts du Mâconnais.
Le village souriant aux belles maisons mâconnaises conserve de son important passé clunisien d’autres bâtiments classés et une tradition d’accueil vivace. La balade s’échappe du bourg aux pierres dorées, laissant en chemin prairies et mégalithe, pour s’enfoncer gaiement dans la forêt des Trois Monts. Cet univers boisé aux nombreuses essences d’arbres offre un habitat naturel préservé au gibier, sangliers et chevreuils. La lumière joue sous les ramures et les sentiers embaument. Deux haltes s’imposent sur le parcours : à la maison forestière de Jalogny et à la fontaine Cébée. Celle-ci abrite au cœur de la forêt la source qui alimenta longtemps le village en eau potable.
Parcours très boisé. La Gotale et le bois de la vallée, Présentin et le bois d'Argaud sont des refuges pour les chevreuils et sangliers. Après être redescendu de la Gotale sur pari gagné et avoir enjambé la petite Grosne, le chemin monte jusqu’à la Bussière. Ce petit hameau perché sur la colline vaut le détour. La ligne de crête offre une vue panoramique saisissante, d'abord sur les contre fort du beaujolais puis sur la campagne tramblyronne et le Clunisois. On peut alors s'aventurer dans les bois d'Argaud. Ses clairières sont un haut lieu de la cueillette du muguet
Une douce grimpette ouvre progressivement la vue sur le plateau d’Hurigny. Ourlé de ciel et festonné de crêtes, le plateau étale la couleur au couteau, en épaisseur irrégulière. Bien visibles, les maisons du village typiquement mâconnais d’Hurigny papotent autour du clocher roman. Les bois, les champs, les vignes brossent la toile ondulée d’une campagne organisée en un soigneux désordre qui semble avoir fait provision de sourires. Cheminant sur la crête, l’œil part à la cueillette de points de vue charmants comme d’un patrimoine rural attachant semé aux limites d’un champ, en lisière ou au cœur d’un hameau : croix de fer forgé, lavoirs mais également puits. Il fallait, sur le plateau, aller capter l’eau qui ruisselle en coulisse. A Salornay, l’ancien château féodal au dessin tourmenté embellit le premier plan du panorama qui s’agrandit ici vers la plaine de la Saône et la Bresse.