Construite par les moines fuyant Noirmoutier devant l'envahisseur normand, pour y abriter les reliques de leur Saint fondateur Philibert, l'abbatiale de Tournus est l'un des plus prestigieux sanctuaires du premier art roman. Remarquablement préservée, elle domine de ses pierres roses et ocres la cité de Tournus sur la rive droite de la Saône. C'est un chef d'oeuvre sur le chemin du compagnonnage. L'intérieur de l'abbaye surprend par ses dimensions, sa hauteur sous voûte, la lumière de l'avant-nef et de la grand-nef ainsi que par les piliers élancés et la voûte formée de berceaux transversaux. L'abbatiale abrite une crypte et la chapelle Saint-Michel. Des mosaïques médiévales représentant le zodiaque sont désormais visibles. Reliés à l'église par le parloir, les bâtiments abbatiaux réunissent le cloître, la salle capitulaire, le réfectoire et le cellier.
Audioguides, livret souvenir et livres détaillées sur l'Abbaye en vente à l'office de tourisme.
La Chapelle-oratoire dédiée à la Vierge date de 1771 et est classée Monument Historique.
L'Hôtel-Dieu de Tournus, un témoin privilégié de l'histoire hospitalière. Construit au XVIIe siècle puis agrandi jusqu'à la fin du XVIIIe, l'Hôtel-Dieu de Tournus, avec ses trois salles des malades, ne craint pas de rivaliser avec celui de Beaune.
Les salles anciennes ont été restaurées avec leur mobilier d'origine de façon à restituer l'atmosphère d'alors.
Les traditionnels lits clos en chêne sont encore alignés avec leur poêle central, les ustensiles d'époque.
L'église paroissiale du quartier sud, le plus ancien, a été construite à l'emplacement du castrum romain. Au XVe s., les voûtes de la nef principale ont été refaites en ogives. A voir : le portail ouest (chapiteaux décorés d'oiseaux) et les portes du XVIIIe s. Découverte de l'extérieur uniquement.
L'église de Sampigny-lès-Maranges, dédiée à saint Martin, date du XVIIIe siècle. La façade, en partie cachée par deux prunus au feuillage rouge, s'inscrit dans un arc de cercle sur la place saint Martin, autrefois cimetière. La porte aux panneaux moulurés est dominée par un oculus. La pointe du pignon est ornée d'une croix. Ce portail a été repeint en ocre en 2016 par l'Association Terres et Couleurs.
Le clocher de cette église est particulièrement original. Chaque face, percée de larges baies portant les abat-sons des cloches, est couverte d'un bardage en tavaillons (sorte de tuiles en bois) comme on en trouve en région de montagne comme la Savoie ou le Jura plus proche. Il se termine par une courte pyramide surmontée d'une croix de fer.
L'intérieur de l'église présente un plan très simple avec une nef prolongée par le chœur qui est la partie la plus ancienne. La table de Communion en fer forgé sépare les deux parties. La nef est éclairée par quatre vitraux latéraux à décor de grisaille géométrique et l'oculus surplombant la porte.
Cette petite église (Xe s.) est l'un des rares édifices préromans encore debout en Bourgogne. A voir : l'appareil en arêtes de poisson. Découverte des extérieurs uniquement.
Hôtel particulier du début XVIIIe siècle, construit par l'intendant du Dauphiné, Jean-Etienne Bouchu