Construite par les moines fuyant Noirmoutier devant l'envahisseur normand, pour y abriter les reliques de leur Saint fondateur Philibert, l'abbatiale de Tournus est l'un des plus prestigieux sanctuaires du premier art roman. Remarquablement préservée, elle domine de ses pierres roses et ocres la cité de Tournus sur la rive droite de la Saône. C'est un chef d'oeuvre sur le chemin du compagnonnage. L'intérieur de l'abbaye surprend par ses dimensions, sa hauteur sous voûte, la lumière de l'avant-nef et de la grand-nef ainsi que par les piliers élancés et la voûte formée de berceaux transversaux. L'abbatiale abrite une crypte et la chapelle Saint-Michel. Des mosaïques médiévales représentant le zodiaque sont désormais visibles. Reliés à l'église par le parloir, les bâtiments abbatiaux réunissent le cloître, la salle capitulaire, le réfectoire et le cellier.
Audioguides, livret souvenir et livres détaillées sur l'Abbaye en vente à l'office de tourisme.
Le prieuré, fondé en 1030, fut dès l'origine rattaché à Cluny. Il ne reste rien des bâtiments conventuels qui furent détruits à la Révolution Française. A l'intérieur, on est surpris par la nudité du vaisseau de la nef dont la conception architecturale rappelle celle de Perrecy-les-Forges, d'inspiration carolingienne. La nef communique avec les collatéraux par de grandes arcades qui retombent sur de grosses piles carrées dépourvues de chapiteaux. L'église de Bourbon-Lancy, de par ses caractères architecturaux, peut être datée du XIème siècle. La partie du chevet qui comporte cinq absides en échelon, semble le résultat d'une seconde campagne qui s'est inspirée du plan bénédictin. L'église Saint-Nazaire, aujourd'hui désaffectée, sert de musée.
Porte d'entrée de l'ancien bourg médiéval aux maisons à colombages, le beffroi ou "tour de l'horloge", classé monument historique, abrite un pittoresque personnage "le Beurdin", un automate qui égrène les heures en tirant la langue aux passants. Oeuvre du sculpteur Georges Kirsch, ce personnage, dont le nom local évoque un homme gentil mais un peu simplet, symbolise les petites gens qui habitaient dans ce quartier de la ville. A partir du beffroi, accès au sentier des remparts, au jardin de la Collégiale en passant par la ruelle aux loups et le square de madame de Genlis. Accès libre.
L'Hôtel-Dieu de Tournus, un témoin privilégié de l'histoire hospitalière. Construit au XVIIe siècle puis agrandi jusqu'à la fin du XVIIIe, l'Hôtel-Dieu de Tournus, avec ses trois salles des malades, ne craint pas de rivaliser avec celui de Beaune.
Les salles anciennes ont été restaurées avec leur mobilier d'origine de façon à restituer l'atmosphère d'alors.
Les traditionnels lits clos en chêne sont encore alignés avec leur poêle central, les ustensiles d'époque.
L'église paroissiale du quartier sud, le plus ancien, a été construite à l'emplacement du castrum romain. Au XVe s., les voûtes de la nef principale ont été refaites en ogives. A voir : le portail ouest (chapiteaux décorés d'oiseaux) et les portes du XVIIIe s. Découverte de l'extérieur uniquement.
Hôpital de brique et de pierre fondé au XIXème siècle par le marquis et la marquise d'Aligre, propriétaire du château de Saint-Aubin sur Loire. En son centre, une Chapelle au décor et au mobilier particulièrement riche. De style néo-roman à la symétrie rigoureuse, le bâtiment annexe relié à la captation et distribution de l'eau, servait d'établissement thermal aux malades de l'hôpital. Il est possible de découvrir ses deux sites lors de la visite commentée du Quartier Thermal.
Hôtel particulier du début XVIIIe siècle, construit par l'intendant du Dauphiné, Jean-Etienne Bouchu
Cette petite église (Xe s.) est l'un des rares édifices préromans encore debout en Bourgogne. A voir : l'appareil en arêtes de poisson. Découverte des extérieurs uniquement.