Construite par les moines fuyant Noirmoutier devant l'envahisseur normand, pour y abriter les reliques de leur Saint fondateur Philibert, l'abbatiale de Tournus est l'un des plus prestigieux sanctuaires du premier art roman. Remarquablement préservée, elle domine de ses pierres roses et ocres la cité de Tournus sur la rive droite de la Saône. C'est un chef d'oeuvre sur le chemin du compagnonnage. L'intérieur de l'abbaye surprend par ses dimensions, sa hauteur sous voûte, la lumière de l'avant-nef et de la grand-nef ainsi que par les piliers élancés et la voûte formée de berceaux transversaux. L'abbatiale abrite une crypte et la chapelle Saint-Michel. Des mosaïques médiévales représentant le zodiaque sont désormais visibles. Reliés à l'église par le parloir, les bâtiments abbatiaux réunissent le cloître, la salle capitulaire, le réfectoire et le cellier.
Audioguides, livret souvenir et livres détaillées sur l'Abbaye en vente à l'office de tourisme.
L'Hôtel-Dieu de Tournus, un témoin privilégié de l'histoire hospitalière. Construit au XVIIe siècle puis agrandi jusqu'à la fin du XVIIIe, l'Hôtel-Dieu de Tournus, avec ses trois salles des malades, ne craint pas de rivaliser avec celui de Beaune.
Les salles anciennes ont été restaurées avec leur mobilier d'origine de façon à restituer l'atmosphère d'alors.
Les traditionnels lits clos en chêne sont encore alignés avec leur poêle central, les ustensiles d'époque.
L'église paroissiale du quartier sud, le plus ancien, a été construite à l'emplacement du castrum romain. Au XVe s., les voûtes de la nef principale ont été refaites en ogives. A voir : le portail ouest (chapiteaux décorés d'oiseaux) et les portes du XVIIIe s. Découverte de l'extérieur uniquement.
L’église Saint-Martin de Dezize-lès-Maranges date du XIIe s., avec de fréquents remaniements aux XVe et XVIIIe s. Son plan est assez complexe ; la nef romane à trois travées, flanquée de bas-côtés étroits, est terminée par un chœur à abside semi-circulaire et deux grandes chapelles latérales du XVIIIe s.
La nef est couverte d’une voûte en berceau brisé assez étroite, tandis que les collatéraux sont voûtés en quart de cercle ; des doubleaux rythment les voûtes des bas-côtés.
Les collatéraux sont séparés de la nef par des arcs brisés à double rouleau.
La façade occidentale est percée d’une porte protégée par un petit porche et surmontée d’une niche Renaissance à ailerons et linteau en cintre surbaissé ; dans cette niche se trouve une Pietà du XVe s. ; la façade est contrebutée par deux contreforts.
Sur la première travée de la nef est construit le clocher sur une croisée d’ogives ; la flèche octogonale d’ardoise repose sur un soubassement épaulé de contreforts et un étage de beffroi percé de deux baies.
Les pilastres qui supportent les arcs doubleaux de la nef sont ornés de cannelures qui rapprochent cet édifice de la cathédrale d’Autun. En bon état général, l’église Saint-Martin a bénéficié en 1993 d’une aide de la Sauvegarde de l’Art Français pour la restauration du clocher.
Cette petite église (Xe s.) est l'un des rares édifices préromans encore debout en Bourgogne. A voir : l'appareil en arêtes de poisson. Découverte des extérieurs uniquement.
Hôtel particulier du début XVIIIe siècle, construit par l'intendant du Dauphiné, Jean-Etienne Bouchu