Saint-Point, château des XIIe et XIVe siècle, classé Monument Historique et Maison des Illustres, devient à partir de 1820 la demeure familiale du poète et homme politique Alphonse de Lamartine.
Considéré comme le père du Romantisme en littérature, il est également l'un des fondateurs de la IIe République et contribue à l’abolition de l’esclavage, de la peine de mort politique ainsi qu’à l’instauration du suffrage universel.
Il reçoit le château de Saint-Point en avance d’hoirie, lors de son mariage avec une aristocrate anglaise, Mary-Ann Birch, et entreprend de le restaurer dans le style gothique anglo-saxon, découvert lors d’un voyage en Angleterre. Lamartine fait notamment construire une galerie quadrilobée, un porche gothique et aménage des jardins à l’anglaise.
La visite du château de Saint-Point comprend la chambre et le cabinet de travail d’Alphonse de Lamartine, meublés tels qu’ils l'étaient à l’époque, la salle-à-manger du XVIIIe siècle, le cabinet de travail de son secrétaire particulier ainsi que le musée Lamartine. Situé dans le grand salon du rez-de-chaussée, ce dernier rassemble les objets et souvenirs personnels du poète, conservés par sa nièce, Valentine de Cessiat.
Les visiteurs pourront également découvrir le jardin à l'anglaise, le verger, le potager, l’ancienne serre ainsi que le caveau familial du poète, qu’il fait construire à la mort de sa mère. Il est situé en lisière du château, à côté de l’église romane de Saint-Point, dans laquelle se trouvent deux tableaux peints par Marianne de Lamartine.
Ces énormes masses granitiques oscillent aujourd'hui encore entre légendes et preuves scientifiques. Le "gros caillou" de 47 tonnes est toujours un mystère que chacun essaie de faire "crouler". Au milieu du XIXe siècle, la Pierre qui croule suscitait curiosité, mystère et divertissement. Pour les habitants, cette pierre relevait du surnaturel. Elle était consultée comme un oracle et ces derniers avaient fini par la transformer en juge spécialiste de la fidélité conjugale. Il est dit que les maris jaloux y amenaient leurs femmes, leur laissaient toucher la pierre et ainsi la mettre en mouvement. Le nombre de mouvements donnait alors, et sans erreurs possibles, félicité ou disgrâce à l'époux qui se questionnait sur la fidélité de sa femme. Lassés des malheurs que la pierre pouvait causer, des jeunes gens ont essayé en 1869 de la déplacer. Ils ne réussirent qu'à la faire glisser de quelques centimètres. Mais désormais, la pierre est parfaitement immobile et l'oracle ne répond plus.
L'église paroissiale romane Saint-Donat a été classée Monument Historique en 1948. Elle était aussi la chapelle du château. Construite à la fin du XIe siècle, elle a été complétée au siècle suivant par un clocher dans le style de ceux du Brionnais. L'église a été le siège d'une obédience de Cluny. Son portail gothique avait été financé par Alphonse de Lamartine dont le tombeau construit en 1829 jouxte le mur du château. Une restauration est actuellement en cours en lien avec les Monuments Historiques et la Fondation du Patrimoine. Vous pouvez y participer en faisant un don et en participant à la collecte sur https://www.fondation-patrimoine.org/
Anciennement appelée Saint-Sébastien, l'église Saint Roch daterait du XIIe siècle. Posée sur un important rocher, l’église maintenant placée sous le vocable de saint Roch est l’ancienne chapelle castrale des seigneurs d’Uchon. Les armes royales de France composées de trois fleurs de lys figurent au-dessus de la fenêtre du clocher. C’est un petit édifice de 21,50 m x 10 m, au plan barlong, très simple. Une nef rectangulaire romane non voûtée se prolonge par une croisée de transept plus étroite qui ouvre, par un large arc doubleau en plein cintre, sur un chœur légèrement oblong à chevet plat accosté d’une sacristie. Le chœur a été construit en 1347 par la reine Jeanne de Navarre, fille de Louis X le Hutin et de Marguerite de Bourgogne; il offre un couvrement intéressant, sur croisée d’ogives, dont les larges arcs sont creusés en cavets et reposent aux angles sur des culs de-lampe. Une large ouverture en lancette à remplage flamboyant éclaire le chevet. Les fenêtres en plein cintre de la nef ont vraisemblablement été agrandies. Le mur pignon de la façade occidentale est percé d’une porte surmontée d’une fenêtre très étroite, mais l’entrée de l’église se fait actuellement par une porte latérale. Un clocher rectangulaire s’élève au-dessus du transept. Il est, comme le reste du bâtiment, couvert d’ardoises et percé au niveau supérieur d’ouvertures en plein cintre avec abat-sons . D’épais contreforts à glacis soutiennent les murs de la nef et du chœur. L’autel du chœur et ceux de la nef sont décorés d’arcatures gothiques ouvragées. À gauche de l’autel une petite niche à décor gothique renfermait autrefois un reliquaire contenant les restes de saint Sébastien, objet d’importants pèlerinages à la suite des épidémies de peste de 1502 et 1652.
Les Rochers du Carnaval se situent à 684 mètres au sommet du massif d'Uchon. Ce site naturel de lande est parsemé de nombreux blocs de granit aux formes étranges. Un sentier fait le tour des trois chaos "le nez de chien, le Carnaval, le mammouth". Superbe panorama sur le Morvan.
Ce centre fondé par le hiéromoine et iconographe Père Luc Devoisin-Lagarde est ouvert à la visite et présente une chapelle et un réfectoire avec fresques, une salle d'exposition, un atelier d'art religieux byzantin et un magasin de produits naturels, livres, icônes, cartes…
L’oratoire a été implanté directement sur un bloc granitique. Il est ouvert vers l’Est. On y accède par quelques marches en granit. Il est couvert d’une coiffe élancée surmonté d’une croix métallique. La maçonnerie est faite de blocs de granit assisés, peut-être issus du château qui était déjà en ruine lors de la construction de l’oratoire.
À l’intérieur, un calvaire surmonté d’une Vierge à l’Enfant est posé. Il est en grès, finement sculpté. La Vierge n’a été ajoutée que récemment, entre 1920 et 1950. La maçonnerie à l’intérieur ne présente pas de détail ou décor particulier hormis la présence d’une pierre traversante (façade Ouest) formant un chapiteau sculpté et une croix en bas-relief à l’extérieur.
À partir du XVe siècle, Uchon connaît un développement important, lié au pèlerinage autour des reliques de saint Sébastien (déposées dans l’église Saint-Sébastien, aujourd’hui dédiée à Saint-Roch, par le seigneur de Chateauvillain à son retour de croisade au XIIe s.). Face à l’afflux de pèlerins, l’église s’avéra trop petite. Un autel à l’extérieur est alors construit afin de réunir les fidèles lors de cérémonies. C’est ainsi que l’oratoire fut édifié. L’autel a été remplacé par un calvaire. Il fait partie, avec l’église et les ruines du château, d’un site classé en 1940.