Des vestiges témoignent d'un bâti ancien complexe. Les plus récentes recherches archéologiques invitent à dater l'église actuelle de la fin du XIIe s. et du début du XIIIe s., en soulignent sa typicité... cistercienne.
Un petit oratoire fut probablement édifié sur la tombe de saint Marcel, fondateur de la foi chrétienne en Bourgogne, à qui l'église est dédiée.
Gontran, roi de Bourgogne (+ 593), petit-fils de Clovis, choisit le lieu pour sa sépulture ; il fonda un monastère et fit embellir une "magnifique" basilique. Possession des évêques puis des comtes de Chalon, l'abbaye devint à la fin du Xe siècle l'un des prieurés de l'abbaye de Cluny (fondée en 910), et conserva ce statut jusqu'à la Révolution française.
Eglise construite entre le milieu du XIIe et la fin du XIVe siècle, placée sous le vocable de St Loup. Abrite une statue ancienne de Saint-Roch (fête patronale et procession le 16 août) ainsi que des vestiges (grand Christ, reliques) de l’ancienne abbaye cistercienne de Maizières toute proche, partiellement détruite à la Révolution et transformée depuis en résidence privée.
La date de la construction de l'église n'est pas assurée. Clocher elliptique, à base octogonale, du XVe siècle, en forme de mitre et arêtes à crochets, unique en Bourgogne.
Pillée puis fermée à la Révolution, elle est réouverte le 2 germinal an IV (22 mars 1796). Elle est allongée vers l’ouest en 1839 puis agrandie en 1848 (bas-côté droit) et 1852 (bas-côté gauche). Classée en 1903.
Restauration moderne conduite par frère Roger de Taizé en 1967, et récente par la mairie. A découvrir: retable en bois polychrome du XVe siècle représentant trois scènes de la Passion du Christ et deux volets d’un triptyque sur la vie de Saint-Laurent par Grégoire Guérard, peintre anversois du XVIe siècle.
L'église actuelle fut construite en 1865-1866 en remplacement d’une chapelle très ancienne désaffectée, dédiée à saint Gilles. Il fallut attendre que Saint-Gilles soit érigée en commune par décret impérial de l’empereur Napoléon III le 9 avril 1862.
Le 20 juin 1862, la municipalité fut organisée avec son premier maire et conseil municipal qui deux ans plus tard lancèrent une souscription pour acquérir les bâtiments Desmarets construits à l’origine par un trésorier du roi.
La mairie et l'école furent installées dans ces bâtiments et en 1866, les magasins faisant partie de l’acquisition, ceux-ci furent convertis en église et mis en état d’y célébrer le culte.
L'aspect de l'église est peu commun puisque ces magasins consistaient en une immense construction, bâtie très solidement sur une des plus belles caves des environs. Trois travées (cuveries) furent affectées à l’église, la quatrième (écurie) en sacristie et la cinquième (remise) en réserve puis en logement du desservant. L’évêque d’Autun écrit en 1901 au préfet que la cave pleine d’eau forme un véritable petit lac.
L’église ne possède donc ni abside, ni transept et n’est donc pas en forme de croix latine comme le veut la tradition. La commune dut attendre d’avoir les moyens de racheter les bâtiments, où sera construit le clocher-porche en 1889-1890 sur les plans de 1888 de l’architecte parisien François Dulac.
Lavoir du bourg
Patrimoine industriel, artisanal, rural, agricole et technique
SAINT-GENGOUX-LE-NATIONAL
Il fut édifié en 1857 en remplacement d’un ancien lavoir. Le toit est soutenu par des colonnes de fonte. Sa taille est remarquable. Il recueille notamment les eaux d’une ancienne fontaine qui inspira le nouveau nom de la ville en 1793 : Jouvence.
Situé à 7 km de Givry, l’église néo-romane de St-Denis-de-Vaux – St-Denis était autrefois une chapelle des moines bénédictins qui eurent un prieuré dans la commune. Placée sous le vocable de l’Immaculée Conception, elle date, dans son état actuel, de la fin du XIXe siècle (1889). Belle Pietà polychrome ancienne.
Cette chapelle désaffectée, ancienne église paroissiale, appartenait peut-être aux seigneurs du château situé à quelques kilomètres du cimetière. La nef a disparu. Le chevet et le clocher sont d'époque romane et deux chapelles gothiques encadrent le clocher. La date de 1240 est visible sur cette chapelle.
Perchée sur la colline qui se prolonge jusqu’au château fort, l’église Saint-Laurent de Rully domine le village dont les maisons se regroupent à ses pieds le long de la Thalie.
Dès 920, dans son testament, Hervé de Vergy nommé évêque d’Autun donne à son chapitre de Saint-Nazaire sa villa de Ruiliacum avec son église. Une reconnaissance de redevance à la maison hospitalière de Bellecroix, datée de 1263, précise que l’église se dressait déjà à son emplacement actuel.
Le transept et le chœur furent reconstruits dans la première moitié du XVe siècle, puis le chœur fut agrandi à sa dimension actuelle en 1749.
Après l’effondrement du mur méridional de la nef en 1849, la municipalité profita des travaux de reconstruction pour allonger la nef de 7 mètres et refaire la façade dans le style néo-gothique que nous lui connaissons aujourd’hui.
Enfin en 1911, le clocher et le chœur furent rehaussés.
Ce lavoir communal, conçu pour 18 laveuses, a été construit en 1829, selon les plans de l'architecte chalonnais Zolla. Il est couvert d’une toiture en laves reposant sur une voûte de pierre. Sa forme “en haricot” est unique en Bourgogne. Grande harmonie des courbes et des ellipses se reflétant dans le bassin. Le lavoir a été restauré entre 2001 et 2010 par des chantiers internationaux de bénévoles sous l’égide de REMPART.
Vaste parc d’une centaine d’hectares il propose diverses activités : parcours santé, golf, swin golf, arboretum, zone de pique nique, équipements sportifs (foot américain, foot anglais, base-ball, tir à l'arc), yacht club, et roseraie. un cheminement piétonnier de 3 km environ trace l’histoire de la rose depuis les rosiers botaniques jusqu’aux hybrides modernes (200 variétés), ainsi qu'un restaurant .
L'église, consacrée à Saint-Antoine, est le résultat de différentes périodes de construction qui peuvent se lire sur les pierres extérieures, en particulier au chevet. Certains documents font remonter les parties les plus anciennes au XIe siècle, les plus récentes au XIXe. L'homogénéité d'apparence romane est donnée par des ouvertures en plein cintre sur l'ensemble de la construction.
Commencé le 26 mai 1863, le puits Hottinguer atteint 618 mètres de profondeur et figure comme l'un des plus profonds de France.
Pour descendre aussi bas, il possède un système d'extraction novateur pour l'époque imaginé par le directeur, Zulma Blanchet. Il invente un système d'extraction atmosphérique révolutionnaire abrité dans un bâtiment à l'architecture de "Tour Malakoff".
Un système d'extraction révolutionnaire
Ce système de tube atmosphérique reste unique au monde : dans un tube de 1,60 mètres de diamètre et 550 m de long (usiné au Creusot), le piston cage, par aspiration créé par le vide, peut à chaque fois permettre l'ascension de 4,5 tonnes de charbon en 7 minutes, tandis qu'il aère les galeries.
La Tour Malakoff
Le système d'extraction nécessitant des installations très aériennes, une tour de type Malakoff d'inspiration allemande est bâtie entre 1872 et 1876 pour protéger le chevalement du puits Hottinguer et la machine d'extraction.
L'intérêt patrimonial de cette édifice est exprimé depuis la fin du 19ème siècle puisque des visites sont organisées et des mémoires rédigés.
De nos jours, cet ouvrage est reconnu comme un témoignage des pls importants de notre patrimoine industriel et des ouvrages lui sont consacrés.
Ce monument est candidat à un classement aux Monuments Historiques et est l'objet de lourd travaux de rénovation.
Mais, le gisement ne correspond pas aux attentes de Zulma Blanchet, puisque la houille n'est trouvée qu'à 618 mètres de profondeur le 17 novembre 1871 (soit 8 ans après le début de la prospection !!). L'extraction atmosphérique fut abandonnée vers 1884 et le puits fermé en 1936.
En 1910, une centrale électrique y est adjointe au bâtiment monumental et permet d'alimenter en électricité les villages jusqu'à Autun et la Côte de Beaune (Meursault, Volnay et Pommard) (jusqu'en juin 1943).