Ancienne église d'un prieuré-doyenné de Cluny, cet édifice roman a été remanié : sa nef a été agrandie, une flèche de bois et une galerie en charpente (hourd) ont été ajoutées au mince clocher au XVe siècle. A voir : le clocher et l'abside décorés de bandes lombardes ; à l'intérieur : bénitier roman, peintures murales des XVIe et XVIIe siècles.
L’église Saint-Pierre de Solutré, au pied du rocher, a été fondée par l’abbaye de Cluny au Xe siècle : bâtie en 932 par Odon de Cluny sur un domaine donné à l'abbaye par le roi Raoul, ancien duc de Bourgogne ; l'église a été consacrée en 935 par l'évêque de Macon Mgr Bernon, sous le vocable de saint Pierre. Reconstruite au début du XIIe siècle, elle conserve de cette époque romane certaines parties des murs de la nef, l’abside, le chœur en berceau, la coupole que surmonte le clocher, le chevet et la base du clocher.
En 1874 de nombreux aménagements ont eu lieu sous l'impulsion de l'abbé Ducrost, curé de Solutré (allongement de la nef, démolition du narthex, construction de la sacristie), sur les plans de l’architecte Adrien Pinchard (1875-1898).
En 1968-1969, le choeur est restauré en pierre apparente. Des vitraux modernes du maître-verrier Bertrand de Sermesse sont installés dans le chœur et dans la travée sous clocher.
L'église de Sologny est mentionnée au IXe siècle. Particularité de cet édifice roman de la fin du XIIe siècle : un clocher rectangulaire accolé côté sud de la travée transversale/transept. A voir, dans l'abside : peinture murale gothique du Christ en Majesté. Litre funéraire du XVIIe-XVIIIe.
L’église de Saint-Vérand est une petite église romane du Mâconnais, dominant le village et les vignes environnantes, dont le cru célèbre porte le nom. Elle aurait été construite au XIIe siècle et remaniée à l’époque gothique flamboyante.
L’église romane de Sancé a appartenu au domaine de l’abbaye lyonnaise de Saint-Martin d’Ainay. Elle renferme une chapelle gothique et son retable dédié à Notre-Dame de Lorette, véritable trésor de l’art religieux du XVIe siècle. On le doit à Jacques Mareschal, seigneur de Sancé, qui fit édifier la chapelle afin d’y installer sa sépulture. Celui-ci aurait fait partie de l’ordre des chevaliers de Notre-Dame de Lorette, en charge de la protection du sanctuaire de Lorette, terre d’accueil de la maison de la Vierge Marie. Restauré à l’identique, il y a quelques décennies, par Patrick Pinard et Bertrand Lotteau, le chef-d’œuvre de bois et d’or trône depuis sur le mur nord de l’église.
L’église paroissiale Notre-Dame de Clessé laisse entrevoir deux phases de construction romane. Un premier édifice est vraisemblablement bâti à la fin du Xe siècle, au plus tard au XIe. Il en reste la façade, la nef et la travée sous clocher. Le décor de la façade, avec ses bandes lombardes, est typique du premier art roman en Mâconnais. La deuxième phase de construction date visiblement de la seconde moitié du XIIe siècle et comprend l’installation du clocher octogonal encore en place, dont le décor est beaucoup plus abouti. Vers 1510, la chapelle sud est ajoutée, et en 1670, le chevet plat actuel vient remplacer l’abside primitive. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’église est restaurée plusieurs fois. C’est à cette période qu’est construite la chapelle nord, tout comme la sacristie et la tourelle d’escalier. Les baies modernes sont également percées à cette occasion. L’église est depuis régulièrement entretenue. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1929, et son clocher est classé depuis 1930.
Orientée à l’est et bâtie en appareil ocre, l’église Saint-Vincent de Chevagny-les-Chevrières est un petit édifice dont l’architecture fait la jonction entre deux styles architecturaux distinct : l’art roman (petite nef rectangulaire et croisée) et l’art gothique (chapelles/croisillons et chœur à fond plat). Ancienne chapelle du château, elle est devenue église paroissiale et a reçu le mobilier de l’ancienne église paroissiale de Saint-Jean-le-Priche, détruite au moment de la construction de la ligne de chemin de fer.
La paroisse d’Uchizy fut donnée en 878 par le roi Louis le Bègue à l’abbaye Saint-Philibert de Tournus qui y établit un prieuré et reprit l’église placée sous le vocable de Saint Pierre dont la statue de style gothique, classée, en pierre polychrome, est placée actuellement dans la chapelle nord. Assis en Majesté, il tient une grosse clé. La construction de l'édifice remonte au dernier quart du XIe
siècle. L'église a été classée Monument Historique en 1913. A voir : le clocher à 5 étages (le dernier est du XVIe s.) ; le décor du portail nord.
L'église de Saint-Gengoux est connue depuis le IXe siècle. Le chœur, le clocher et l'abside sont d'époque romane. Elle a été partiellement rebâtie à partir d'octobre 1865 (nef) et bénie le 20 mai 1867, comme le signale une inscription visible dans l'église. Des statues XIXe sur des consoles ponctuent les chapiteaux de la nef. L'église a un plan original : une nef moderne avec bas-côtés dont la dernière travée formant le chœur est suivie d'une abside moderne avec absidioles. Ce nouveau chœur est couvert de peintures murales de la fin du XIXe siècle. A voir : modillons romans du chevet.
L'église de Saint-Albain comprend un clocher et un chevet de style roman à bandes lombardes (comme le petit clocher du massif porche), mais l'édifice n'est pourtant pas antérieur au XIIIe siècle et son chœur, comme les croisillons, est voûté d'ogives sur culots, formes gothiques. Il s'agit donc d'un bâtiment qui marque la transition entre les deux styles.
L'église de Péronne a été cédée au Xe siècle à l'abbaye de Cluny, qui y a établi un de ses doyennés. La façade de l'édifice est peut-être la partie la plus ancienne avec son appareil en « opus spicatum » (en forme d'arêtes de poisson). Le clocher a été surélevé d'un niveau au XIXe siècle. A voir : deux linteaux sculptés (Xe ou XIe siècle) encastrés dans les murs de la nef, dont l'un représente un coq et l'autre deux lions affrontés autour de l'Arbre de Vie de la Genèse.
L’existence de Montbellet est attestée dès 850. L’église paroissiale faisait partie, à l'origine, d’un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint Claude dans le Jura et qui avait pour annexe la chapelle de Saint Oyen, saint jurassien. On peut observer, à l’intérieur, trois étapes de construction, selon R. Oursel :
1/ De l’époque romane, au XIIe siècle, reste la travée sous clocher avec coupole octogonale sur trompes, portée sur deux arcs latéraux qui permettent le passage du plan rectangulaire au plan carré.
2/ L’époque gothique : le chœur, de la fin du XIIIe siècle ou début XIVe, à chevet plat, est profond de deux travées, il est voûté d’ogives chanfreinées, que sépare un fort arc doubleau au cintre légèrement brisé. Il est éclairé dans l’axe par une grande fenêtre à remplage gothique à deux lancettes, sertie de pierres apparentes qui ressortent sur le chevet rouge lie de vin. Les vitraux bleus du chœur sont modernes. Les chapelles latérales carrées voûtées d’ogives sur consoles d’angle sont aussi du XIIIème. Un hagioscope (jour rectangulaire, creusé de biais) permet d’avoir vue sur le maître-autel depuis la chapelle sud. La piscine liturgique au sud, sous arcade et écoinçons ajourés de rosaces contribue à dater cette partie médiévale.
3/Début XVIIIe siècle : la nef unique rectangulaire plafonnée ne paraît pas romane, elle a été agrandie en 1702. Bâtie sur un sol pentu, elle présente une assez forte déclivité d’ouest en est : 3 marches et 5 gradins depuis le porche conduisent au premier tiers de la nef ; des bancs sont installés sur les trois derniers gradins, ce qui donne une vue plongeante sur le chœur. La nef ouvre à l’ouest par une porte en plein cintre aux arêtes chanfreinées, et au midi, par une porte secondaire en plein cintre, à deux impostes toscanes et clé de voûte gravée de l’inscription : DOMUS MEA DOMUS ORATIONIS (« Ma maison est une maison de prière »).
Les travaux de restauration se sont poursuivis au XIXe et XXe.