Les carrières de Fontaines ont été exploitées jusqu'aux années 1960.
Avec leurs ateliers de taille de pierre, elles ont occupé de nombreuses familles fontenoises. C'est à la pierre de Fontaines que le village doit son surnom de village d'eau "et de pierre". On la retrouve dans l'architecture de l'église Saint-Just, les demeures bourgeoises, les maisons vigneronnes du village.
Elle a été utilisée dans les portes gallo-romaines et les chapiteaux de la Cathédrale d'Autun ; la sculpture romane ; et de nombreux monuments ou ouvrages à Chalon, Lyon, Nice ou Paris.
Fontaines s’intitule « village d’eau et de pierre».
Pour rappeler le souvenir des milliers d’ouvriers de la pierre qui ont œuvré ici, la Maison du Patrimoine propose une exposition : « De la pierre à l’œuvre ».
Elle décrit la géologie et l’histoire des carrières. Elle présente l'outillage traditionnel des métiers de la pierre (certains toujours utilisés en restauration). Elle se conclut par le magnifique marbre de « L’Innocence et l’Amour » (1864), œuvre du sculpteur fontenois François PROTHEAU.
Guidé ou libre, ce parcours est sans équivalent en Saône-et-Loire.
L’église de Fontaines se signale de loin par son fort clocher couvert de tuiles vernissées. Il abrite en particulier une cloche datée de 1515, classée aux Monuments Historiques.
L’édifice, d’architecture cistercienne, date de la fin du XIIe siècle. Il est dédié à saint Just, treizième archevêque de Lyon. Il est lui-même inscrit.
Protégée par une enceinte fortifiée mais pillée et partiellement brûlée en 1363, elle fut peu-à-peu reconstruite en accentuant ses caractères gothiques. Dans la nef, une clé de voûte portant la date de 1448 marque la fin de ces travaux.
L’une des dernières modifications importantes apportée à son architecture est, en 1829, la suppression de son chevet initialement plat (cistercien), et l’agrandissement du chœur en abside dans le style néogothique.
Le mobilier de l’église témoigne de la vitalité artistique du village de Fontaines : la statuaire et les fonts baptismaux sont dus à des sculpteurs sur pierre locaux (Jean Baptiste RAVET, François PROTHEAU, Antoine CHAUCHE) ; la chaire date de 1875 (RETY père et fils). On mentionnera également une Vierge en bois polychrome du XVIe, ainsi que deux médaillons en bois du XVIIe.
A signaler également l’ancien maître-autel né du ciseau d’un maitre de la sculpture religieuse lyonnaise, Guillaume BONNET (fin du XIXe) ; un chemin de croix remarquable ; des vitraux peints par Gaspard PONCET datent de 1863.
Certaines pierres tombales des XVIIe et XVIIIe siècles ne manquent pas d’intérêt.
Des travaux d’entretien récents ont permis la découverte, sous les voûtes du chœur, des peintures murales du XIIIe siècle.
Ce chemin vous permettra de découvrir les cinq lavoirs de FONTAINES ainsi que les pierres à laver au bord des ruisseaux, onze calvaires et bien d’autres aspects du village.
1- Lavoir du Moulin : Bâti en 1924, son aspect décoratif en fait l’originalité.
2- Lavoir St Nicolas : De forme octogonale, il date de 1832. Devant, un bassin en forme de chapeau chinois renversé servait d’abreuvoir.
3- Lavoir des Fontaines. Il est de 1877. Sa particularité tient à sa toiture en impluvium.
4- Lavoir Chamilly. Édifié en 1849, une dérivation du ruisseau l’alimente. Une goulotte d’évacuation en pierre en fait le tour.
5- Lavoir du Quart Canot. Bâti en 1866, il a été restauré en 1994. Son bassin ovale est alimenté par une large goulotte en pierre.