La chapelle du hameau de Fissy, ancienne dépendance des bénédictins de Saint-Philibert de Tournus (citée pour la première fois en 1119), domine le vignoble, avec son clocher aux tuiles vernissées. Bien que partiellement rebâtie en 1823 (allongement de la nef et construction d’un clocher), cette chapelle placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Pitié a gardé le plan et l’esprit du volume roman primitif. Son chœur voûté est du XIIe siècle et plusieurs pierres posées en opus spicatum (« en arêtes de poisson ») à la base du chevet rappellent l’ancienneté de l’édifice (appareillage utilisé avant l’an mil).
Le chœur, qui a conservé une piscine liturgique typiquement gothique, est percé à l’est d’une baie voutée fortement ébrasée, qui surplombe l’autel et est ornée d’un vitrail créé en 2012 par le maître verrier Paul Duckert, formé à Taizé.
De 2009 à 2013, la chapelle a fait l’objet d’une campagne de restauration (trois tranches), décidée par la commune et soutenue par l'association Lugny Patrimoine, avec l’aide de la Fondation du Patrimoine. À cette occasion, elle a retrouvé plusieurs éléments du mobilier dont elle disposait au début du XIXe siècle, qui ont été rénovés et sont rassemblés, pour l’essentiel, à l’intérieur du chœur (notamment deux tableaux, l'un représentant saint Étienne, martyr, et l'autre une Vierge à l'Enfant).
L’église romane Saint Jean l’Evangéliste de Loché fut construite au XIIe siècle. Elle apparaît au XVe siècle comme église annexe de Vinzelles. Ce rattachement cesse en 1751, mais reprend en 1802. L’édifice présente un plan simple : nef unique, travée sous clocher et abside. L’élément le plus remarquable est le haut clocher octogonal dont les deux niveaux supérieurs sont percés de baies géminées. En addition à l’édifice d’origine, un porche est venu allonger l’église sur la façade ouest à la fin du XVe siècle, époque où est sculpté le tympan du portail. D’importants travaux de restauration ont lieu en 1873 : reconstruction de la voûte de la nef et réfection de la flèche du clocher. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1926. A l’intérieur, la peinture murale du XVe siècle du Christ en Majesté orne la voûte de l’abside.
L’église d’Azé, « ecclesia Aziazi », est citée en 915 comme appartenant à l’abbaye de Tournus. L’église Saint-Etienne d’Azé actuelle se compose de deux parties distinctes, l’une romane et l’autre moderne (style néo-roman et néo-gothique) avec un plan tréflé. Elle a gardé de l’époque romane son clocher et son abside (postérieurement remaniée). Sa nef, ses bas-côtés et ses deux chapelles absidiales ont été construites en 1867, sur les plans de l’architecte Berthier. Le tympan du porche représente le Christ entouré des attributs des 4 évangélistes (tétramorphe).
Le chœur roman a été restauré en 2018, mettant en valeur les vitraux du maître-verrier Didron offerts par le comte de Murard en 1869 et illustrant la vie de la Vierge et celle de Saint-Pierre. Plusieurs œuvres de l'artiste Michel Bouillot sont visibles : un devant d'autel fait de carreaux de faïence sortis de l'atelier du céramiste Jean-Paul Betton (figurant la Cène du Jeudi-Saint) et deux croix (également faites de carreaux de faïence, représentant, l'une, le Christ souffrant du Vendredi saint et, l'autre, le Christ dans toute la gloire du Ressuscité au jour de Pâques).
Ancienne église d'un prieuré-doyenné de Cluny, cet édifice roman a été remanié : sa nef a été agrandie, une flèche de bois et une galerie en charpente (hourd) ont été ajoutées au mince clocher au XVe siècle. A voir : le clocher et l'abside décorés de bandes lombardes ; à l'intérieur : bénitier roman, peintures murales des XVIe et XVIIe siècles.
L’église Saint-Pierre de Solutré, au pied du rocher, a été fondée par l’abbaye de Cluny au Xe siècle : bâtie en 932 par Odon de Cluny sur un domaine donné à l'abbaye par le roi Raoul, ancien duc de Bourgogne ; l'église a été consacrée en 935 par l'évêque de Macon Mgr Bernon, sous le vocable de saint Pierre. Reconstruite au début du XIIe siècle, elle conserve de cette époque romane certaines parties des murs de la nef, l’abside, le chœur en berceau, la coupole que surmonte le clocher, le chevet et la base du clocher.
En 1874 de nombreux aménagements ont eu lieu sous l'impulsion de l'abbé Ducrost, curé de Solutré (allongement de la nef, démolition du narthex, construction de la sacristie), sur les plans de l’architecte Adrien Pinchard (1875-1898).
En 1968-1969, le choeur est restauré en pierre apparente. Des vitraux modernes du maître-verrier Bertrand de Sermesse sont installés dans le chœur et dans la travée sous clocher.
L'église de Sologny est mentionnée au IXe siècle. Particularité de cet édifice roman de la fin du XIIe siècle : un clocher rectangulaire accolé côté sud de la travée transversale/transept. A voir, dans l'abside : peinture murale gothique du Christ en Majesté. Litre funéraire du XVIIe-XVIIIe.
L’église de Saint-Vérand est une petite église romane du Mâconnais, dominant le village et les vignes environnantes, dont le cru célèbre porte le nom. Elle aurait été construite au XIIe siècle et remaniée à l’époque gothique flamboyante.
L’église romane de Sancé a appartenu au domaine de l’abbaye lyonnaise de Saint-Martin d’Ainay. Elle renferme une chapelle gothique et son retable dédié à Notre-Dame de Lorette, véritable trésor de l’art religieux du XVIe siècle. On le doit à Jacques Mareschal, seigneur de Sancé, qui fit édifier la chapelle afin d’y installer sa sépulture. Celui-ci aurait fait partie de l’ordre des chevaliers de Notre-Dame de Lorette, en charge de la protection du sanctuaire de Lorette, terre d’accueil de la maison de la Vierge Marie. Restauré à l’identique, il y a quelques décennies, par Patrick Pinard et Bertrand Lotteau, le chef-d’œuvre de bois et d’or trône depuis sur le mur nord de l’église.
L’église paroissiale Notre-Dame de Clessé laisse entrevoir deux phases de construction romane. Un premier édifice est vraisemblablement bâti à la fin du Xe siècle, au plus tard au XIe. Il en reste la façade, la nef et la travée sous clocher. Le décor de la façade, avec ses bandes lombardes, est typique du premier art roman en Mâconnais. La deuxième phase de construction date visiblement de la seconde moitié du XIIe siècle et comprend l’installation du clocher octogonal encore en place, dont le décor est beaucoup plus abouti. Vers 1510, la chapelle sud est ajoutée, et en 1670, le chevet plat actuel vient remplacer l’abside primitive. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’église est restaurée plusieurs fois. C’est à cette période qu’est construite la chapelle nord, tout comme la sacristie et la tourelle d’escalier. Les baies modernes sont également percées à cette occasion. L’église est depuis régulièrement entretenue. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1929, et son clocher est classé depuis 1930.
Orientée à l’est et bâtie en appareil ocre, l’église Saint-Vincent de Chevagny-les-Chevrières est un petit édifice dont l’architecture fait la jonction entre deux styles architecturaux distinct : l’art roman (petite nef rectangulaire et croisée) et l’art gothique (chapelles/croisillons et chœur à fond plat). Ancienne chapelle du château, elle est devenue église paroissiale et a reçu le mobilier de l’ancienne église paroissiale de Saint-Jean-le-Priche, détruite au moment de la construction de la ligne de chemin de fer.
La paroisse d’Uchizy fut donnée en 878 par le roi Louis le Bègue à l’abbaye Saint-Philibert de Tournus qui y établit un prieuré et reprit l’église placée sous le vocable de Saint Pierre dont la statue de style gothique, classée, en pierre polychrome, est placée actuellement dans la chapelle nord. Assis en Majesté, il tient une grosse clé. La construction de l'édifice remonte au dernier quart du XIe
siècle. L'église a été classée Monument Historique en 1913. A voir : le clocher à 5 étages (le dernier est du XVIe s.) ; le décor du portail nord.
L'église de Saint-Gengoux est connue depuis le IXe siècle. Le chœur, le clocher et l'abside sont d'époque romane. Elle a été partiellement rebâtie à partir d'octobre 1865 (nef) et bénie le 20 mai 1867, comme le signale une inscription visible dans l'église. Des statues XIXe sur des consoles ponctuent les chapiteaux de la nef. L'église a un plan original : une nef moderne avec bas-côtés dont la dernière travée formant le chœur est suivie d'une abside moderne avec absidioles. Ce nouveau chœur est couvert de peintures murales de la fin du XIXe siècle. A voir : modillons romans du chevet.