Niché au pied de la Roche Coche, le village fleuri recèle un patrimoine digne d’intérêt. Le visiteur y vient d’abord pour découvrir l’inestimable fresque de la Chapelle des Moines datant du XIIe siècle. Ses gisements de gypse, exploités jusqu’à la fin du XIXe siècle, ont laissé des vestiges très intéressants dont 9 fours à plâtre, mis en valeur par des membres de l’association Les Amis du Vieux Berzé. Dans l’église communale Notre Dame de la Purification, datant du XIe siècle et modifiée aux XVe et XVIIIe siècles, on peut voir, dans le chœur et les chapelles, des dessins au pochoir du XVIe siècle en cours de restauration. Du promontoire de la Roche Coche on peut admirer le magnifique site du Val lamartinien.
Un chef d’œuvre de la peinture murale du XIIe siècle.
Situé entre Cluny et Mâcon, le prieuré de Berzé-la-Ville fut créé par l’abbé de Cluny Hugues de Semur, dans lequel il reçut des hôtes de marque et dans lequel il vint s’isoler de la vie politique et religieuse intense de l’Abbaye de Cluny. La chapelle porte aujourd’hui encore un décor de peintures murales extrêmement bien conservé. Construite sur deux niveaux, la chapelle basse porte quelques traces de peintures mais c’est dans la chapelle haute que le visiteur découvre un joyau de l’art roman.
L'exploitation des carrières de gypse s'est arrêtée à la fin du XIXème siècle. Le site permet de découvrir les vestiges de 9 fours à plâtre construits au XIXème siècle, la plâtrerie et le bâtiment administratif, transformé en malterie dans la 2nde moitié du XIXème siècle. Visite guidée des fours à plâtre (durée : 1h) sur réservation (15 jours à l'avance).
La façade occidentale et les murs de la nef de cette église sont romans. Le clocher, de tradition romane, serait postérieur ; enfin le chœur se rattache au gothique flamboyant. Il faut signaler que cette église n'a pas connu de transformation au XIXe siècle. L’église paroissiale Notre Dame de la Purification est située en plein cœur du village de Berzé-la-Ville. Construite au XIe siècle, elle appartenait à l'abbaye de Cluny. De l'époque romane, il ne subsiste que les murs extérieurs, la façade occidentale et la baie supérieure (du pignon) en plein cintre, qui éclaire le comble. L'église a fait l'objet de transformations aux XVe-XVIe siècles et au XVIIIe siècle : la nef a été partiellement agrandie, le clocher a été, en partie, reconstruit au XVe siècle ainsi que le chœur. L'élément le plus remarquable est le décor peint qui orne le chœur, l’abside et les chapelles nord et sud de l'édifice. Il a été réalisé selon la technique du pochoir au XVIe siècle, rare témoin de ce décor pictural en Bourgogne. Les percements actuels, portes et fenêtres, datent du XVIIIe siècle. Depuis 1982, les Amis du Vieux Berzé apportent leur contribution à la restauration de cet édifice qui est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1993.
Point de vue incontournable à ne pas manquer. La Roche Coche culmine à 455 mètres d'altitude. Vous découvrirez un paysage remarquable avec des panoramas sur le village et le Val Lamartinien.
Le site d’escalade de la Roche Coche, qui surplombe le joli village de Berzé-la-Ville, est une petite falaise qui peut s’avérer intéressante pour les grimpeurs locaux souhaitant varier les plaisirs de Vergisson, Solutré ou la Grisière. Grimper à la Roche Coche, c’est aussi profiter d’une vue imprenable sur le Val Larmartinien et le Clunysois (table d’orientation au sommet). On y trouve une vingtaine de voies courtes (de 6 à 12m) de qualité inégale (attention à certaines zones de rocher qui manquent de cohésion et peuvent se déliter malgré les récentes purges). Quelques voies n’ont cependant rien à envier aux sites plus connus du Mâconnais. On retiendra notamment : Engage la viande (7a+), Les malheurs de Sophie (6b), À deux c’est mieux (5c), Crucifixion (6a+), Les deux voleurs (6b), Les clous (7a+), Les joies du BTP (6b), Cliffengawel (5c).
À noter : Berzé-la-Ville abrite une ancienne mine de gypse (minéral servant à la fabrication du plâtre par cuisson) comportant un important réseau de galeries. Attention, l’exploration de ces galeries est dangereuse et interdite par arrêté préfectoral. Le gypse est en effet soluble dans l’eau et plusieurs zones se sont déjà effondrées. En revanche on peut visiter le four à gypse et le début des galeries sécurisées par des voutes de pierre. Si vous êtes intéressé, il faut contacter l’association Les amis du vieux Berzé.