Le cœur de la cité est devant vous, située sur le chemin de Compostelle débutant à Vézelay, Autun se dote en 1120 d'une église de pèlerinage placée sous le vocable de Saint-Lazare dont elle possède les reliques depuis le Xe siècle. Saint Lazare fut l'ami du Christ , le ressuscité. C'est l’évêque d'Autun, Gérard qui ramène les reliques du saint de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Deux siècles plus tard, la construction de l'église Saint-Lazare fait de cette dernière un efficace outil de communication. En effet, elle est dorénavant en lien avec la basilique de Vézelay, qui, elle, conserve les reliques de Marie-Madeleine, la sœur de Lazare. Dès 1195, l'édifice devient co-cathédrale. Jusqu'au XVIIIe siècle, Autun aura une cathédrale d'été, de pâques à la Toussaint (Saint-Lazare) et une cathédrale d'hiver, de la Toussaint à Pâques (Saint-Nazaire).La construction de cet édifice s’achève en 1147, avec un objectif : attirer dans la cité éduenne les pèlerins de Compostelle et ainsi favoriser l'essor économique de la ville. Disposée sur un terrain cédé par le duc Hugues II, à proximité de la cathédrale Saint-Nazaire, l'église de pèlerinage prend la forme d'une croix latine. Le portail latéral fait alors face à l'entrée de la nef de Saint-Nazaire, créant ainsi un véritable parcours pour les pèlerins. C'est donc la nécessité d'accueillir ces pèlerins qui explique l'orientation inhabituelle de l'église Saint-Lazare. En effet son chœur est orienté au Sud et non pas à l'Est, vers Jérusalem, comme la plupart des églises en France. En entrant par le portail latéral, les pèlerins faisaient une première étape à la chapelle Marie-Madeleine puis une deuxième au plus près des reliques de saint Lazare. Après une troisième étape à la chapelle sainte Marthe, ils ressortaient sous le tympan du Jugement dernier. Au XVe siècle, l'extérieur de la cathédrale est transformé avec l'ajout de chapelles entre les contreforts de l'édifice et la création d'une flèche gothique par Jean Rolin, culminant à 80 mètres. Le plan d'origine se compose d'une nef à sept travées entourée de collatéraux. La nef s'élève sur trois niveaux. Admirez la beauté des détails et la grandeur de la construction. En 1469, un incendie ravage la cathédrale, ce qui explique la différence de construction à partir du second niveau. En effet, le premier niveau garde l'organisation des baies romanes en plein cintre tandis que le second niveau est composé de lancette gothiques. Dans les collatéraux se trouvent les chapelles funéraires crées pour les grandes familles locales. Levez la tête et contemplez la richesse des sculptures de ce monument. Observez notamment les chapiteaux historiés, avec leurs personnages et leurs monstres issus des récits bibliques.
Musée fermé pour travaux pendant 5 ans depuis le 01/10/2022 jusqu'au 31/12/2027.
Le futur musée fera la part belle à la riche histoire d’Autun, déployant ses collections de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle et mettant en avant les périodes clés de cette ville de 2000 ans. Il s’enrichira aussi de nombreux dispositifs d’interprétation, d’espaces documentaires, d’ateliers ludiques. Un étage panoramique, situé au sommet de la prison, permettra d’en découvrir le paysage et de mieux le comprendre. La prison elle-même, unique exemple de prison de plan circulaire en France, sera elle aussi mise en valeur et expliquée aux visiteurs. Enfin, ce futur musée sera aussi l’occasion de redécouvrir les collections de peinture des XIXe et XXe siècles, que ce soient les grandes peintures romantiques et historiques, la collection nabis centrée autour des œuvres de Maurice Denis, les grands artistes de la donation Frénaud comme Dubuffet, Estève, Miró ou Raoul Ubac.
La prison circulaire, passionnante en elle-même, accueillera aussi un centre d’interprétation de la ville et offrira un spectaculaire panorama accompagné de dispositifs multimédia sur son étage sommital. Enfin, un espace spécifique sera dédié aux expositions temporaires, un salon de thé, une nouvelle boutique et un centre de documentation accueilleront les visiteurs et les Autunois. Le projet comprend quatre phases de réalisation de travaux, dont une tranche ferme comprenant la rénovation et l'aménagement de la prison circulaire, sa surélévation et la réalisation du niveau semi-enterré.
La Tour Marchaux aussi dite Tour de l'Horloge, située au n°30 de la petite rue Marchaux, domine aujourd'hui le quartier. Elle était à l'origine une tour d'escalier ostentatoire qui desservait les étages d'un hôtel particulier à la fin du Moyen-Âge appartenant au XVe et XVIe siècles à la famille de Clugny. En 1793, on la coiffa d'un dôme et on y plaça l'horloge qui provenait de la porte haute de l'enceinte de Marchaux, détruite quelques années plus tôt.
Le Temple dit de Janus encore en élévation a été fouillé entre 2013 et 2018. Son origine a pu être précisée. Elle remonte à l’époque gauloise et au IIIe siècle av. J.-C. l’ancienneté de ce sanctuaire pourrait être l’une des raisons ayant présidé au choix du site topographique pour y implanter la nouvelle capitale des Eduens, à l’époque augustéenne. L’hypothèse d’un culte à « Janus » est fausse. Elle semble issue d’une mauvaise interprétation du toponyme, « Genetoye », qui renvoie plutôt aux genêts. D’autre part, une offrande découverte en fouille à l’emplacement du temple mentionne la divinité indigène « Ienieco », qui pourrait être l’un des dieux du sanctuaire. Pour l’instant ce dieu n’est attesté qu’à Autun.
Le théâtre et les thermes du sanctuaire ont été en partie dégagés. L’édifice de spectacle de la Genetoye mesure 116 m de diamètre, il est plus petit que le théâtre urbain mais ses dimensions restent tout de même suffisamment considérables pour en faire l’un des plus grands théâtres de Gaule.
Enfin, le quartier artisanal a bénéficié de 8 années de fouilles. Les productions sont tout d’abord tournées vers la métallurgie puis s’orientent vers la confection de vaisselle céramique au IIe siècle. Plus d’une centaine de fours de potiers sont recensés. Des ateliers de figurines ont été également découverts liés au célèbre coroplaste Pistillus. Ces productions sont destinées pour certaines à l’export, pour d’autres à la consommation au sein même du sanctuaire.
La Tour des Ursulines (XIIème siècle) est élevée sur des bases gallo-romaines et intégrée au rempart. Au XIXème siècle, les Visitandines prennent possession du lieu et y installent la statue de la Vierge. La Tour appartient à un artiste japonais, Hisao Takahashi, maître dans l'art de la peinture murale, il y crée le centre culturel international de la Tour des Ursulines (pratique et enseignement de l'art de la fresque et des échanges culturels internationaux). Lieu d'expositions artistiques.
La Tour des Ursulines, anciennement Tour des Prisonniers ou encore Tour François Ier, est un donjon érigé au XIIè siècle. La tour avait pour fonction de protéger l'ancien château Rivault. C'est le principal vestige de ce château démantelé vers 1600, dont le nom dérive du latin rivus. Ce nom a également été porté par les anciens seigneurs, et s'est ensuite gardé dans l'appellation du Quartier Rivault.
Construit aux environs de 70 après Jésus Christ et situé à l’est de la ville antique, il était destiné aux représentations dramatiques. Avec ses 148 mètres de diamètre, il apparaît comme le second plus grand du monde romain, pouvant accueillir 20 000 spectateurs. S‘appuyant sur la pente naturelle du terrain, le théâtre est de style classique avec des gradins disposés sur trois rangées semi-circulaires, coupées par des escaliers. Un mur imposant fermait le théâtre derrière la scène, d’une hauteur supposée de 30 mètres. Visite libre.
Le muséum d’Histoire naturelle Jacques de La Comble rassemble plus de 800 000 échantillons représentant des spécimens de tous les domaines des sciences de la nature. Il conserve la première collection mondiale de nodules fossilifères du Carbonifère continental (160 000 pièces). Le muséum d’histoire naturelle d’Autun trouve son origine au début du 19e siècle. Les collections alors constituées par la Société d’histoire naturelle et actuellement propriété de la Ville d’Autun, sont d’une exceptionnelle qualité. Les expositions temporaires sont chaque année l’occasion d’une mise en lumière particulière d’une des thématiques présentes dans les collections permanentes. Le muséum d’Autun conserve dans ses réserves des spécimens naturalisés dont une collection d’oiseaux, d’œufs et de nids représentant plus de 10 000 spécimens, ainsi que des insectes (plus de 100 000) , Des herbiers (plus de 300 000 planches) contenant des plantes provenant de toute l’Europe et même provenant de l’Afrique du Nord, collectées dès le 19e siècle. De très nombreux minéraux qui retracent l’histoire géologique de la région.
Des dizaines de milliers fossiles représentant les animaux et les végétaux ayant vécu dans notre région entre 300 et 275 Ma. Le bassin d’Autun est une référence mondiale dans l’histoire de la Terre pour une période de l’ère primaire. On parle de stratotype. Les fossiles conservés dans les collections du musée en sont le témoignage. Vous trouverez également, un échantillon des collections qui sont en réserve, sur la préhistoire dans le bassin d’Autun au Moustérien (90 000-35 000 ans) et au Néolithique (5 000 ans). Les animaux fossiles du Carbonifère de Blanzy-Montceau les Mines-Le Creusot (300 millions d’années) La flore et la faune fossiles du bassin d’Autun (295 à 275 millions d’années)
Les routes de l’énergie, histoire d’une filière industrielle : celle-ci est organisée autour des schistes bitumineux permettant la production d’huiles de schistes, équivalent au pétrole naturel, du charbon et de l’autunite, premier minéral d’uranium français. Les traces des premiers dinosaures morvandiaux Les minéralisations caractéristiques des mines et carrières du Morvan, exploitées pour fournir en fluorine les industries de fabrication de l’acier et de l’aluminium.
Les animaux du grand Nord (élan, renne, tigre de Sibérie, renard argenté, renard blanc, renard bleu, glouton…)
La salle d’ornithologie avec l’exposition « L’Art d’être un oiseau »
En 1847 le département décide de construire une nouvelle prison, celle du palais de justice étant devenue obsolète.
On fait alors le choix original de construire une prison circulaire et panoptique, dans le respect des droits des prisonniers. C'est aussi une stratégie intéressante sur le plan économique, puisque cette disposition permet de limiter drastiquement le nombre de gardiens. La forme, un cylindre de trois étages, atteint treize mètres de hauteur pour vingt-trois mètres de diamètre. Les cellules sont assez spacieuses, les prisonniers disposent également de lumière naturelle et de chauffage ce qui est très confortable pour l'époque. Les cours de promenade sont situées au troisième niveau, sous le toit-terrasse. Cette prison est désaffectée après la seconde guerre mondiale.
Aperçu de l'extérieur uniquement. Le musée Rolin actuellement en travaux avec la prison afin de former un Grand Musée en utilisant la vue à 360 degré de ce bâtiment circulaire. Le projet devrait voir le jour d'ici 2027.
Aucune ville de Gaule ou bien d’Italie n’accueille un ensemble de portes romaines aussi bien conservé qu’à Autun. Elle possède une architecture proche de la porte d'Arroux mais a subi de nombreuses restaurations notamment de Viollet-le-Duc. Visite libre.
Tout comme la porte d’Arroux, la porte Saint-André présente encore quatre passages au niveau de la chaussée, deux grandes baies centrales permettant la circulation des chariots et deux ouvertures plus petites dans l’alignement des trottoirs. Au premier étage, une galerie percée de dix arcades correspond au prolongement au niveau de la porte, du chemin de ronde situé au sommet de l’enceinte urbaine.
Cette partie centrale percée d’ouvertures est édifiée à partir de grands blocs de calcaire quadrangulaires provenant de la région chalonnaise. Elle était initialement flanquée de deux tours au plan en forme de fer à cheval, l’arrondi étant dirigé côté campagne et édifiées à partir de petits moellons rectangulaires en grès. Elle permettait de quitter Augustodunum et de se rendre vers l’est en direction de Langres et de Besançon, les capitales respectives des peuples voisins des Lingons et des Séquanes.
Une église placée sous le vocable de Saint André (un vocable qui a donné son nom au monument) a été installée au cours du Moyen-Age dans la tour de flanquement septentrionale. Cette réoccupation médiévale a permis la conservation de l’infrastructure, qui accueille désormais un temple protestant.
Les chercheurs s’accordent généralement à penser que la porte Saint-André a été édifiée dans le courant du Ier siècle de notre ère, quelques décennies après la porte d’Arroux. Des restructurations de la galerie supérieure au moyen de blocs de grès pourraient quant à elles dater de la fin de l’Antiquité et de la période des invasions.
L’édifice a été restauré en 1844 par Eugène Viollet-le-Duc, puis classé en 1846 au titre des monuments historiques.
Cette porte datée du début du 1er siècle après Jésus Christ, ouvrait au nord, à l'extrémité du cardo maximus (voie traversant du nord au sud). Elle présente deux grandes arcades pour le passage des véhicules et deux petites pour les piétons. Visite libre.
Aucune ville de Gaule ou bien d’Italie n’accueille un ensemble de portes romaines aussi bien conservé qu’à Autun. Trois des quatre portes monumentales y sont en effet encore partiellement visibles.
Tout comme la porte Saint-André, la porte d’Arroux présente encore quatre passages au niveau de la chaussée, deux grandes baies centrales permettant la circulation des chariots et deux ouvertures plus petites dans l’alignement des trottoirs. Au premier étage, une galerie percée de dix arcades correspond au prolongement au niveau de la porte, du chemin de ronde situé au sommet de l’enceinte urbaine. Une rainure pratiquée dans la voûte des baies centrales permettait le passage d’une herse dont le mécanisme se situait à l’intérieur de la galerie à arcades. Des recherches archéologiques récentes ont démontré l’existence d’une cour intérieure et d’une seconde façade côté ville, comme cela est attesté sur des portes de Gaule (Nîmes, Toulouse) ou d’Italie (Turin, Aoste). Aujourd’hui il ne reste rien de ce dispositif semblable à un sas, qui permettait de contrôler le flux des personnes et des marchandises et de percevoir des taxes. Certains chercheurs envisagent à titre d’hypothèse que ce dispositif ait pu être présent sur les autres portes, sans preuve toutefois.
La partie centrale percée d’ouvertures est édifiée à partir de grands blocs de calcaire quadrangulaires provenant de la région chalonnaise, excepté les bases des assises en arkose grise du plateau d’Antully. On remarquera la finesse et l’excellent état de conservation des éléments sculptés au niveau des chapiteaux, des pilastres cannelés et des corniches à modillons. Les baies étaient initialement flanquées de deux tours au plan en forme de fer à cheval, l’arrondi étant dirigé côté campagne, et édifiées à partir de petit moellons rectangulaires en grès. Contrairement à la porte Saint-André, il ne reste rien de ces tours de flanquement.
Cette porte a été édifiée sous le règne d’Auguste et constitue l’une des premières constructions réalisées au moment de la fondation d’Augustodunum qui porte le nom de l’empereur. Elle se situe à l’aboutissement de la rue principale appelée « cardo maximus », qui marque le passage dans l’espace urbain de la grande voie romaine dite de l’Océan reliant Lyon à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). En passant sous la porte d’Arroux, on quitte ainsi la ville en direction de Sens, la capitale du peuple voisin des Sénons.
La porte est classée monument historique depuis 1846.
Le mont Saint-Sébastien est un sommet du sud-est du Morvan. Il est l'un des premiers sommets du massif de Montjeu depuis le sud de la commune d'Autun, en Saône-et-Loire en France. Il est réputé pour son panorama sur la plaine autunoise depuis le site de la Croix de la Libération, une croix monumentale érigée en 1945 commémorant la Libération. Le site propose aussi des actives sportives de loisirs comme des parcours de descente VTT, du vol libre et des circuits de randonnées.
Installé dans l’enceinte du lycée de la défense d’Autun, le musée des enfants de troupe occupe l’ancienne chapelle du séminaire et sa crypte. C’est dans un patrimoine architectural important, dont de nombreux éléments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, que le musée est consacré aux enfants de troupe d’outremer et de métropole. A travers une projection cinématographique, et de nombreux souvenirs et témoignages, nous découvrons la vie d’anciens élèves dont certains ont eu un destin remarquable. Tous les drapeaux des écoles dissoutes sont exposés dans ces lieux.