L'église de Saint-Maurice-de-Satonnay est une des rares églises gothiques du département. Elle se compose d'un chœur de style flamboyant (décoré d'une litre aux armes des Chevriers, seigneurs du lieu) et d'une nef réédifiée durant l'époque classique. Les chapelles sud et nord sont également décorées de bandeaux aux armes des familles alliées des Chevriers. L’église a été restaurée en 1845, sur les plans de l’architecte mâconnais Vaillant.
L'église Saint-Jean-Baptiste a été reconstruite au XIXe siècle mais le clocher (actuelle tour-porche) et l'ancienne travée du chœur, romans, ont été conservés.
L’église Saint-Pierre de Senozan, construite au début du XVIIIe siècle, sur les fondations de l’église romane, fut consacrée en 1729. Bâtie en pierre locale, elle se compose d’une nef unique, un transept court, un chevet plat et deux chapelles latérales.
L’église de Senozan offre une superbe décoration du XVIIIe siècle qui vient d’être restaurée. Toutes les parois intérieures sont décorées de boiseries d’époque Régence, surmontées de peintures murales du XVIIIe.
L'église Saint Cyr et Sainte Julitte de Viré conserve de l'époque romane une partie des murs, le portail latéral et la base du clocher. Elle a, en effet, subi diverses rénovations. Au XIXe siècle, la nef, le chœur et l'abside ont été déplacés et aménagés avec des vitraux. La peinture du chœur a été réalisée en 1901 par Victor Bussière, célèbre peintre-décorateur mâconnais. Deux panneaux peints du Christ aux Liens et de la Mise au tombeau ornent les murs de la nef.
L’église Saint-Denis, à clocher-porche, a été bâtie dans le style néo-classique d'après des plans de l'architecte Roch fils de 1824 à 1826 à l'emplacement de l'ancienne église romane. Ses chapelles abritent deux œuvres remarquables : un retable en pierre de 1528 (classé MH dès 1903) représentant le Christ et les Apôtres et une Vierge à l’Enfant bourguignonne (inscrite MH en 1979) de la fin du XVe. Fonts baptismaux du Moyen Âge, Vierge à l'Enfant en bois ciré du XVIIIe siècle. Une plaque du marbrier Albert Libeau (1893-1971), chef de l'atelier de restauration des marbres du musée du Louvre, avec Pietà sculptée d'après dessin du céramiste lugnisois Jacques-Gabriel Jeandet (1873-1945), est visible dans l'avant-nef en hommage aux Lugnisois morts en 1914-1918. Dans le collatéral nord, depuis 2016 : « L'Annonce de la Parole en Mâconnais », tableau de l'artiste Michel Bouillot (1929-2007) peint à Lugny dans les années 50. Également visible dans la nef (depuis 2018) : crucifix de Saint-Damien, inspiré de la croix peinte exposée en la basilique Sainte-Claire d’Assise, lui aussi peint à Lugny par Michel Bouillot.
La chapelle du hameau de Fissy, ancienne dépendance des bénédictins de Saint-Philibert de Tournus (citée pour la première fois en 1119), domine le vignoble, avec son clocher aux tuiles vernissées. Bien que partiellement rebâtie en 1823 (allongement de la nef et construction d’un clocher), cette chapelle placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Pitié a gardé le plan et l’esprit du volume roman primitif. Son chœur voûté est du XIIe siècle et plusieurs pierres posées en opus spicatum (« en arêtes de poisson ») à la base du chevet rappellent l’ancienneté de l’édifice (appareillage utilisé avant l’an mil).
Le chœur, qui a conservé une piscine liturgique typiquement gothique, est percé à l’est d’une baie voutée fortement ébrasée, qui surplombe l’autel et est ornée d’un vitrail créé en 2012 par le maître verrier Paul Duckert, formé à Taizé.
De 2009 à 2013, la chapelle a fait l’objet d’une campagne de restauration (trois tranches), décidée par la commune et soutenue par l'association Lugny Patrimoine, avec l’aide de la Fondation du Patrimoine. À cette occasion, elle a retrouvé plusieurs éléments du mobilier dont elle disposait au début du XIXe siècle, qui ont été rénovés et sont rassemblés, pour l’essentiel, à l’intérieur du chœur (notamment deux tableaux, l'un représentant saint Étienne, martyr, et l'autre une Vierge à l'Enfant).
L’église néo-romane Saint-Pierre de Mâcon, construite entre 1859 et 1865 et bénie par Mgr de Marguerye, a été conçue d'après les plans de l'architecte départemental André Berthier (1811-1873), élève d’Henri Labrouste et contemporain d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879). L'édifice est un modèle de l’historicisme ou éclectisme du XIXe siècle. L’église présente une façade néo-romane à trois étages. Trois portails en plein cintre aux tympans ornés de bas-reliefs structurent la façade.
Franchissant ce porche, on pénètre dans une nef d’inspiration gothique de six travées sur croisées d’ogives. Les arcs des travées sont surmontés d’un triforium (galerie supérieure). La sculpture des chapiteaux est l’œuvre du sculpteur Mathieu Gautheron. Les bas-côtés, ouvrant de chaque côté sur six chapelles, et les cinq chapelles rayonnantes du chœur, ont été décorés par les grands artistes du temps comme les peintres-décorateurs Jean-Baptiste Beuchot, Édouard Krug, Victor Bussière, et par le maître-verrier parisien Édouard Didron (1836-1902).
L'intérieur de l'église renferme de belles œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles en particulier le tableau de style baroque de Jean-François de Troy (1732), Vincent de Paul prêchant devant Pierre-Emmanuel de Gondi, général des galères du roi. Le chœur est orné par un orgue au buffet néo-gothique, classé aux Monuments historiques, réalisé par le célèbre facteur parisien Aristide Cavaillé-Coll en 1866 et par le mobilier liturgique contemporain du sculpteur d’art sacré Philippe Kaeppelin (1987).
L’église de La Roche Vineuse se dresse sur le sommet du rocher escarpé qui portait autrefois un château fort, aujourd’hui disparu. Elle est dédiée à Saint Sorlin, déformation de Saint Saturnin, évêque de Toulouse. L’église romane primitive existait déjà en 962, elle dépendait alors de Cluny avant de devenir église paroissiale pour le village. Elle est agrandie au XVe et en 1834, mais cela ne suffit pas. La municipalité choisit de bâtir, à son emplacement, en 1853, l’église néo-gothique actuelle, d’après les plans de l’architecte mâconnais Ancelin.
L'église de Prissé a une histoire longue et complexe. Dès le début du X° siècle, une charte mentionne une église saint Martin de Prissé.
En 1143 sa restauration est entreprise par l’évêque de Mâcon. Le bâtiment actuel tourné vers l’ouest porte la trace d’une église gothique correctement orientée vers l'est.
En 1793 l’église est vendue comme “bien national”, le citoyen Barjot de la Combe l’achète et la rend à la commune.
En 1861, l’évêque Mgr de Marguerye souhaite l’agrandissement de l’église, décidé en 1863 par le conseil de fabrique. L’architecte de l'église Saint-Pierre de Mâcon, André Berthier, dresse les plans d'une église néo-gothique à trois nefs; les travaux sont confiés à Benoît Dubief, tailleur de pierre à Prissé. Les chapiteaux et les vitraux sont financés par les paroissiens. On remarquera, en particulier, le vitrail axial signé du célèbre maître-verrier Edouard Didron (1876). L’église est consacrée par Mgr Perraud le 19 octobre 1878.
L’église romane Saint Jean l’Evangéliste de Loché fut construite au XIIe siècle. Elle apparaît au XVe siècle comme église annexe de Vinzelles. Ce rattachement cesse en 1751, mais reprend en 1802. L’édifice présente un plan simple : nef unique, travée sous clocher et abside. L’élément le plus remarquable est le haut clocher octogonal dont les deux niveaux supérieurs sont percés de baies géminées. En addition à l’édifice d’origine, un porche est venu allonger l’église sur la façade ouest à la fin du XVe siècle, époque où est sculpté le tympan du portail. D’importants travaux de restauration ont lieu en 1873 : reconstruction de la voûte de la nef et réfection de la flèche du clocher. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1926. A l’intérieur, la peinture murale du XVe siècle du Christ en Majesté orne la voûte de l’abside.
Entourée de vigne, l’église Saint-Germain de Fuissé est un grand édifice à clocher-porche en saillie, construit dans un style néo-gothique flamboyant sur les plans de l’architecte départemental, André Berthier, entre 1868 et 1872. En partie financée par le legs Jean Pardon, l’aide de l’Abbé Glaneur et les dons des fidèles, elle fut consacrée le 1er septembre 1872.
Extérieur: La façade néo-flamboyante est ornée d’un encadrement de porte sculpté de guirlandes de feuillages arrêtées sur des consoles armoriées : à droite, les armes du pape Pie IX ; à gauche, les armes de l’évêque d’Autun. Des pinacles ornent les côtés. La statue de saint Germain, patron, est placée au-dessus de la porte, que surmonte une grande rosace.
Intérieur: La nef de quatre travées est éclairée par huit grandes baies néo-flamboyantes pourvues de vitraux colorés, au-dessus des arcs de décharge en plein cintre. Sur le transept saillant s’ouvrent au nord et au sud une chapelle à absidiole pentagonale ornée d’une rosace. Le chœur droit d’une travée est terminé par un chevet à sept pans, éclairé par cinq grandes baies en lancette. Tout l’édifice est voûté d’ogives. Le décor intérieur sculpté présente à profusion chapiteaux, consoles, arcades néo-flamboyantes, finement ciselés.
L’église d’Azé, « ecclesia Aziazi », est citée en 915 comme appartenant à l’abbaye de Tournus. L’église Saint-Etienne d’Azé actuelle se compose de deux parties distinctes, l’une romane et l’autre moderne (style néo-roman et néo-gothique) avec un plan tréflé. Elle a gardé de l’époque romane son clocher et son abside (postérieurement remaniée). Sa nef, ses bas-côtés et ses deux chapelles absidiales ont été construites en 1867, sur les plans de l’architecte Berthier. Le tympan du porche représente le Christ entouré des attributs des 4 évangélistes (tétramorphe).
Le chœur roman a été restauré en 2018, mettant en valeur les vitraux du maître-verrier Didron offerts par le comte de Murard en 1869 et illustrant la vie de la Vierge et celle de Saint-Pierre. Plusieurs œuvres de l'artiste Michel Bouillot sont visibles : un devant d'autel fait de carreaux de faïence sortis de l'atelier du céramiste Jean-Paul Betton (figurant la Cène du Jeudi-Saint) et deux croix (également faites de carreaux de faïence, représentant, l'une, le Christ souffrant du Vendredi saint et, l'autre, le Christ dans toute la gloire du Ressuscité au jour de Pâques).