Fondé en 1529 sur l'île Saint-Laurent, l'hôpital de Chalon offre à la visite une ancienne pharmacie qui recèle une très belle collection de pots des XVIIIème et XIXème siècles ainsi que de très nombreux tiroirs ; la communauté des sœurs située dans le bâtiment du XVIème siècle, la salle des étains et le réfectoire des sœurs édifiés au XVIIIème siècle, ainsi que la chapelle du XIXème siècle.
ACTUELLEMENT FERME POUR TRAVAUX - INDISPONIBLE A LA VISITE
L’église du Sacré-Cœur de Chalon-sur-Saône se trouve au cœur du quartier des Aubépins, placée à l’origine entre un canal et des champs. C’est le dimanche 19 mars 1911 que l’église du Sacré-cœur a été inaugurée rue de Verrerie. 100 ans après, en 2011, les paroissiens étaient au rendez-vous de l’anniversaire de la consécration.
Aujourd’hui, le cloître de la cathédrale Saint-Vincent est le seul cloître canonial (de chanoines) conservé de Bourgogne et de Franche-Comté. Ses murs périphériques ont pu être datés des environs de l’an mil, ce qui le rend encore plus exceptionnel. Trois ailes avec baies à arcatures trilobées datent du XIVe siècle et ont été voûtées d’ogives au XVe siècle. L’aile nord est une restitution contemporaine d’une galerie disparue au XIXe siècle.
La chapelle de la Citadelle fut ouverte sous le vocable de Notre Dame de l'Immaculée Conception.
La tradition rapporte que très anciennement, il y eut à cette place un ermite, puis une église avec des chanoines réguliers. Vers 570, elle aurait été transformée en Abbaye de Saint Benoît par Saint Flavien, évêque de Chalon, successeur de Saint Agricol et prédécesseur de Saint Loup. Ce fut l'Abbaye de Saint-Pierre par où les évêques nommés à Chalon faisaient leur entrée en ville. Les moines émigrèrent près de la Saône en 1570 et leur Abbaye fut remplacée par la Citadelle. L'église Saint-Pierre actuelle qui était leur nouvelle chapelle fut terminée en 1713.
La chapelle de la Colombière a été construite en béton armé par l’un des plus grands architectes français, chantre du béton, Auguste Perret (1874-1954) à la demande du chanoine Maurice Dutroncy, pour l’école privée de La Colombière, dont il était directeur.
Il fut proposé à l'architecte parisien de bâtir une chapelle selon les exigences d'un programme très particulier. L'édifice devait accueillir une salle d'étude et deux pièces au rez-de-chaussée et, à l'étage, la chapelle proprement dite. Pour les verrières, Perret recommanda l'intervention de Marguerite Huré, maître verrier avec qui il avait déjà travaillé lors de l'édification de l'église Notre-Dame du Raincy. Bâtie en peu de temps, en 1928-1929, inaugurée le 2 juin 1929, la chapelle est très proche architecturalement de celle d'Arcueil, œuvre des frères Perret, édifiée en 1925.
EN RAISON DE TRAVAUX, LA CATHEDRALE EST ACTUELLEMENT FERMEE.
Édifiée à partir de 1090 dans un style roman, la cathédrale est caractérisée par une élévation gothique et une façade "néo-gothique". Elle est située dans un quartier ancien avec des maisons à colombages. A découvrir : ses chapiteaux romans, sa tapisserie de Bruxelles de 1510, un vitrail du XVIe siècle. Une maquette tactile est à la disposition du public non-voyant ou malvoyant.
Une formule résume l’intérieur de la cathédrale : une greffe gothique sur une base romane. En effet, si l'existence d'une cathédrale à Chalon-sur-Saône est attestée dès le Ve siècle, l'édifice actuel a été construit à partir du XIIe siècle, alors que l'art roman est à son apogée. Trois chantiers sont attestés à l'époque romane : on élève les chapelles du chœur, le chœur, le transept, les bas-côtés et les murs de la nef. Puis, à l'époque gothique, quatre chantiers se distinguent : l'abside et le couvrement du chœur sont repris (édification d'une voûte sous croisée d'ogives constituée de sept parties, qui vient se poser sur les piliers des arcades du rez-de-chaussée, d'époque romane) ainsi que la croisée du transept, la salle capitulaire est construite, tout ceci vers 1230 ; la nef est achevée et couverte d'ogives (1310-1429). Aux XVe et XVIe siècles, étant donné le développement du culte privé, on construit des chapelles à claustras gothiques sur les bas-côtés. C’est l’époque des peintures murales de la Glorification de la Vierge (1450-1475) de la chapelle Lamoureux, de la tapisserie flamande de l’Eucharistie (1510), du vitrail en grisaille et jaune d’argent de la Vierge de l’Apocalypse (1520), œuvres toutes classées aux Monuments historiques.
Réseau des Villes-Cathédrales
Ancienne ville épiscopale, la Ville de Chalon-sur-Saône est adhérente depuis 2013 au Réseau des Villes-Cathédrales, lequel regroupe une soixantaine de cités françaises abritant un édifice cultuel qui est, ou qui fut, siège d’un évêque.
L’association est née le 25 septembre 2013, à l’initiative de l’ancien maire de Quimper, Bernard Poignant qui affirme que « le sentiment d’appartenance d’une population vis-à-vis de sa ville, découle en partie de son patrimoine et de certains monuments qui font la fierté de ses habitants. La cathédrale en est un des meilleurs exemples ».
Ce réseau de villes œuvre dans l’ombre, notamment par des groupes de travail et des colloques pour répondre aux questions des municipalités sur le tourisme, le patrimoine et sa gestion et sur des actions qui pourraient être communes à tout le réseau.
http://www.villes-cathedrales.fr/
Le village de Saint Cosme, jadis indépendant, connut un développement fulgurant à partir de la fin du XVIIIe siècle du fait du passage, sur son territoire, du canal du Centre. En 1854, l’annexion du village à Chalon étant inéluctable, au grand dam de ses habitants, le conseil municipal décida, avant de disparaitre, de mettre en œuvre l’édification d’une nouvelle église, installée entre la mairie et l’école de filles, face au canal du Centre, qui sera comblé en partie en 1959. Construite entre 1854 et 1866 en style néogothique par l'architecte Lazare Narjoux, l'église possède de très beaux vitraux dus à l’atelier parisien de la famille Mauméjean et réalisés dans les années 1930. (Espace Patrimoine). Les frères Mauméjean ont aussi réalisé les vitraux de la chapelle néo-byzantine de la Colombière à Paray-le-Monial.
L’église saint-Pierre a été construite de 1698 à 1713 par deux entrepreneurs italiens, Pierre Vercelli et Pierre Drogue originaires de Novare, dans le Milanais. Elle a été consacrée en 1713 par l'évêque de Chalon François de Madot. Elle relève de l’art baroque, style en vogue à l'époque de la Régence. En 1790, les bénédictins sont chassés de l’église. Pendant la Révolution, l'église devint, successivement, temple des fêtes et temple décadaire (22 nivôse an VII, 11 janvier 1799) puis magasin à fourrage (6 frimaire an IX, 27 novembre 1800), avant d'être finalement rendue au culte le 29 germinal de l'an X (19 avril 1802) et de devenir église paroissiale. Le pape Pie VII y célébra Pâques en 1805 et donna sa bénédiction urbi et orbi. Le transept gauche est agrandi en 1898 et sa façade est refaite en 1900, dans le style italien. L'église est inscrite au titre des Monuments Historiques en 1948.
Cette église est originale par son importante statuaire (Docteurs de l'Église, fondateurs d'ordre religieux, Vierge de l'Apocalypse). Certaines statues datent du XVIIe siècle. L'architecture baroque reste assez dépouillée (pilastres, chapiteaux à base de feuillages, corniche très saillante, clé de voûte du chœur à têtes d'angelots). Elle est dotée d'un bel orgue de choeur et de vitraux de maître-verrier chalonnais Besnard. On notera la présence d'une coupole octogonale à la croisée du transept.
De l'ancienne abbaye bénédictine Saint-PIerre, fondée à l'époque mérovingienne, il subsiste un mur à bandes lombardes (XIe s.)