La soie peinte est aussi translucide et fluide que la rivière qui coule au pied de l’atelier d’Hélène Jospé et ses couleurs changent, comme les reflets sur l’eau, avec les saisons. Hélène Jospé a des affinités avec la culture traditionnelle du Japon, où elle a séjourné. Les quatre saisons de nos climats sont présentes dans ses tissus peints tout comme à la surface mouvante de l’eau. Elle a faite sienne une technique d’impression millénaire, pratiquée en Afrique de l’Ouest, au Moyen-Orient et en Asie : le batik. Elle pratique également le shibori une technique de teinture japonaise où on obtient la réserve par ligature du tissu. Elle parle amoureusement des étoffes, nommant chacune par son nom, et aussi du fil, des tresses, des rubans et des broderies présents dans son atelier ; elle célèbre les travaux d’aiguilles. Elle coud des vêtements insolites qui gardent la mémoire de ses rencontres en Algérie, au Maroc, en Syrie. Au Pavillon, elle expose, outre des tissus peints, de somptueux tabliers qui semblent destinés aux mères géantes de notre enfance. Le vernissage aura lieu le 7 octobre de 15h à 18h.